Placements : les trois atouts de l’assurance-vie


Avec la hausse des taux d’intérêt, des rendements solides en 2023 et un début d’année 2024 très prometteur, le ciel s’éclaircit pour les épargnants. Outil flexible doté d’une fiscalité préférentielle, l’assurance-vie redevient attractive et le plus sûr des investissements bancaires. Toutefois, dans un contexte d’inflation, la diversification reste la plus sage des voies. Identifier ses besoins, cerner les différents produits disponibles, négocier son contrat, passer par une société de gestion, surveiller les frais, générer de la performance à long terme : L’Express vous guide.

Le produit bancaire le plus polyvalent

De tous les placements financiers, l’assurance-vie est sans conteste le plus polyvalent. Son succès auprès des ménages – 40 % d’entre eux détiennent un ou plusieurs contrats – tient dans le triptyque suivant. Premier point, sa souplesse de fonctionnement, qui vous octroie un espace de liberté supérieur aux autres produits financiers. Vous y réalisez des versements quand bon vous semble, avec la possibilité de les programmer (par exemple, chaque mois) depuis votre compte bancaire. Seule contrainte : respecter les montants minimaux prévus au contrat, de quelques dizaines d’euros à plusieurs milliers (un point à surveiller avant de s’engager). Tout aussi librement, vous pouvez à tout moment – et sans attendre huit ans ! – puiser dans l’épargne constituée. Autre intérêt illustrant la plasticité de l’enveloppe : les montants investis n’y sont pas plafonnés. Et vous pouvez détenir autant de contrats que souhaité. Il reste enfin possible de souscrire ce placement à tout âge, même si passé 80 ans, nombre d’assureurs se montrent réticents. Pour les mineurs, pas de problème, sous réserve que les représentants légaux (les parents le plus souvent) fassent le nécessaire.

Deuxième atout de l’assurance-vie : son univers financier suffisamment divers pour répondre à la majorité des besoins. Dans tout contrat, vous avez accès à un support sécurisé, le fameux “fonds en euros”, dans lequel l’épargne (capital et intérêts) est garantie. Bénéficiant d’un rendement en hausse depuis deux ans (autour de 2,50 % en moyenne pour 2023), ce support est redevenu incontournable. Mais d’autres choix s’offrent à vous au travers des unités de compte, terme désignant des supports financiers reposant sur des actions, des obligations ou encore des actifs immobiliers, sans garantie en capital cette fois. De quoi espérer une meilleure valorisation de son épargne… sur le moyen-long terme. Illustration : la performance moyenne des unités de compte aura été de – 12 % en 2022 après + 9,1 % (2021), + 1,1 % (2020) et + 13,1 % (2019), selon France Assureurs. Un yoyo rappelant que l’assurance-vie s’inscrit dans la durée, un point crucial à ne pas oublier.

Voilà qui nous mène au troisième atout de cette enveloppe, sa fiscalité. Si vous retirez de l’argent de votre contrat, il sera imposé au prélèvement forfaitaire unique de 12,80 % les huit premières années (hors prélèvements sociaux). Rien d’avantageux ici, mais, passé ce délai, grâce à un abattement annuel sur les intérêts, vous pourrez réaliser des retraits significatifs à l’abri du fisc (un montant variable selon le poids des intérêts et plus-values dans votre assurance-vie). Au-delà, la taxation atteint 7,50 % (ou 12,80 % pour qui détient 150 000 euros ou plus en cumulé sur ses différents contrats).

Un outil tout-terrain

Reste le cas du décès, lui aussi favorable pour transmettre un patrimoine. Les capitaux sont alors versés au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) dans le contrat, sans intégrer la succession du défunt et, surtout, selon un régime fiscal avantageux. Chaque bénéficiaire peut ainsi recevoir 152 500 euros en franchise d’impôt pour le capital issu des versements effectués avant les 70 ans, avant d’être taxé à 20 % sur les 700 000 euros suivants (31,25 % ensuite). Même pour des sommes versées après 70 ans, la règle demeure plus favorable qu’une transmission via tout autre placement.

Forte de ces trois atouts, l’assurance-vie demeure l’outil d’épargne tout-terrain par excellence. Mais le marché est encombré de centaines de contrats au contenu très inégal, tant sur l’offre financière que les frais pris au passage. Les offres se révèlent en outre de plus en plus complexes et les contrats comportent des dizaines de pages jargonneuses. Vigilance, donc.

Un article du dossier spécial “Placements” de L’Express, publié dans l’hebdo du 11 avril.




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