Israël poursuit son “action offensive” sur le sud du Liban


L’armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur la ville de Rafah jeudi 25 avril au matin, alors que le gouvernement israélien promet une évacuation de ce camp de déplacés qui accueille des centaines de milliers de civils. Israël confirme également des frappes sur des infrastructures au sud du Liban, où une vaste offensive avait été déclenchée la veille contre le Hezbollah allié du Hamas. Les Etats-Unis demandent des explications à Israël concernant des fosses communes découvertes mercredi 24 avril dans les hôpitaux principaux de la ville de Gaza.

Les infos à retenir

⇒ Des bombardements sur la zone sud du Liban et sur la ville de Rafah

⇒ Biden soutient la “liberté d’expression” des manifestations dans les universités

⇒ Les États-Unis demandent des réponses sur les fosses communes

L’offensive continue à Rafah et au sud du Liban

Israël poursuit sa grande “action offensive” dans le sud du Liban, après avoir annoncé mercredi 24 avril avoir “éliminé la moitié des commandants du Hezbollah”, sans toutefois avoir franchi la frontière.

L’armée israélienne a confirmé tôt jeudi des frappes aériennes la veille contre des “infrastructures” du Hezbollah à Maroun al-Ras, et contre un “poste d’observation” du mouvement chiite à Merkaba. Elle avait annoncé mercredi une “action offensive” sur “tout le sud” du Liban et précisé que son aviation et artillerie avaient frappé 40 cibles du Hezbollah libanais, allié du Hamas, autour d’Aïta el-Chaab.

Dans le même temps, de nouvelles frappes meurtrières ont été menées mercredi et tôt jeudi dans la bande de Gaza, notamment dans le secteur de Rafah. La veille, le gouvernement israélien avait annoncé qu’il allait évacuer les civils de la zone que Rafah, considérée comme le premier ministre israélien comme “le dernier bastion du Hamas”, qui constitue actuellement “le plus grand camp de déplacés sur terre” selon les ONG.

Biden soutient la “liberté d’expression” dans les universités

Le président américain Joe Biden “soutient la liberté d’expression, le débat et la non-discrimination” dans les universités américaines secouées depuis le début du conflit par des mouvements de protestation contre la guerre meurtrière que mène Israël dans la bande de Gaza, a affirmé mercredi une porte-parole de la Maison-Blanche. “Nous pensons qu’il est important que les gens puissent s’exprimer de manière pacifique. Mais en cas de rhétorique haineuse, en cas de violence, nous devons le dénoncer”, a-t-elle ajouté.

Une centaine d’arrestations ont eu lieu ces derniers jours sur des campus new-yorkais où la police est intervenue à la demande des dirigeants des universités. Accusées de ne pas faire assez contre l’antisémitisme, deux présidentes d’universités, dont celle de Harvard, ont dû démissionner il y a quelques mois. Certains étudiants et enseignants accusent des manifestants de discours et actes antisémites, niés par d’autres qui dénoncent en retour une atteinte à la liberté d’expression.

En visite à l’université Columbia à Manhattan -d’où est partie cette dernière vague de manifestations étudiantes commencées en octobre- le président républicain de la Chambre des représentants du Congrès, Mike Johnson, a quant à lui menacé : “si la situation n’est pas maîtrisée rapidement et si les menaces et intimidations ne cessent pas, il sera alors temps de faire appel à la Garde nationale”.

Des manifestations “horribles” sur les campus américains, selon Netanyahou

Le Premier ministre israélien a qualifié mercredi d'”horribles” les manifestations pro-palestiniennes sur des campus américains. “Des hordes antisémites se sont emparées des universités de premier plan”, a déclaré dans un communiqué Benyamin Netanyahou.

Ces manifestants “appellent à l’anéantissement d’Israël, ils attaquent des étudiants juifs, ils attaquent le corps enseignant juif, rappelant ce qui se passait dans les universités allemandes dans les années 1930”, a-t-il ajouté. “Il faut que ça cesse”.

Fosses communes à Gaza : les États-Unis demandent des réponses

La Maison-Blanche a exigé mercredi des “réponses” des autorités israéliennes après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza, après le retrait des troupes israéliennes. “Nous voulons que cela fasse l’objet d’une enquête fouillée et transparente” a déclaré Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président Joe Biden.

À l’hôpital Nasser de Khan Younès, la défense civile de Gaza a indiqué avoir déjà exhumé ces derniers jours environ 340 corps de personnes tuées et enterrées, selon elle, par les forces israéliennes. L’armée israélienne elle, dément y avoir enterré des Palestiniens. Plusieurs personnes ont indiqué à l’AFP qu’une partie des corps avaient été enterrés par des parents ou amis.

L’Allemagne reprend sa coopération avec l’UNRWA

L’Allemagne a annoncé mercredi la reprise de la coopération avec l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans la bande de Gaza, après une enquête qui conclut à un manque certes de neutralité politique de la part de l’organisation, mais ne prouve pas de liens supposés avec le Hamas comme l’affirme Israël.

“Dans ce contexte et en lien avec ces réformes, le gouvernement fédéral poursuivra prochainement sa coopération avec l’UNRWA à Gaza”, indique le communiqué ministériel. Cela a déjà été le cas de l’Australie, du Canada, de la Suède et du Japon, entre autres, est-il précisé.




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