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Procès pénal de Donald Trump : ce qu’il faut retenir de cette première journée


Tribune politique, stratégies, marche de la justice… Sans rentrer dans le fond du dossier, le premier jour du procès de Donald Trump à New York, qui a démarré lundi 15 avril, a révélé quelques éléments qui seront déterminants pour la suite. L’Express fait le point sur cette première journée.

Le tribunal comme estrade politique

Dans ses quelques mots prononcés à la presse avant de s’engouffrer dans la salle d’audience lundi matin, Donald Trump s’en est attaqué à Joe Biden, son adversaire pour l’élection de novembre. “Le pays est mené par un homme incompétent, qui s’est énormément impliqué dans cette affaire. C’est une attaque contre un opposant politique”, a-t-il lancé, en direct sur les télévisions américaines, dénonçant une “attaque contre l’Amérique”.

Il tient couramment ce genre ce propos. Mais en le répétant à l’aube de semaines d’audiences à rallonge, le républicain confirme une fois de plus sa stratégie de faire des prétoires une estrade politique pour sa campagne.

Un juge qui n’a pas de temps à perdre

Avec “500 jurés qui attendent”, le juge de New York Juan Merchan semble ne pas vouloir que le procès s’éternise, et s’est ainsi opposé à l’équipe de Trump, qui joue elle la montre. Le juge a ainsi refusé de se récuser, comme le demandait la défense. Il a aussi balayé les accusations du camp Trump lui reprochant les liens de l’employeur de sa fille avec le Parti démocrate.

Le juge a souligné le retard de la défense après une brève suspension d’audience lundi après-midi. “Merci de veiller à respecter le temps alloué aux pauses afin que l’on puisse avancer”, a dit Juan Merchan à l’avocat. Une majorité du premier groupe de 96 jurés potentiels au procès de Donald Trump s’est déclarée incapable de le juger équitablement et a été aussitôt exemptée – signe que la constitution du jury sera longue.

L’accusation dénonce un Trump sexiste

Les débats techniques de lundi matin sur ce qui pourra être versé comme élément au cours des débats ont donné une indication de la stratégie de l’accusation : dépeindre Donald Trump comme un homme sexiste, agressif envers les femmes. Les procureurs ont ainsi demandé à ce qu’une vidéo devenue célèbre, où on l’entendait se vanter d'”attraper” les femmes “par la chatte”, soit diffusée lors de l’audience. Le juge n’a accordé qu’une référence textuelle à ces propos, sans projection de l’extrait.

Le juge a également refusé la requête de l’accusation portant sur l’évocation d’autres allégations d’agressions sexuelles visant Donald Trump, dénonçant de “simples propos rapportés”.

Trump, un accusé comme un autre

“Bonjour Monsieur Trump”, a déclaré le juge Juan Merchan en entrant dans la salle, sans dire “Monsieur le président Trump”, comme le veut l’usage aux Etats-Unis -manière de rappeler que l’ancien dirigeant n’est ici qu’un simple citoyen.

Le juge a également rappelé à l’audience que, comme n’importe quel prévenu, il doit se présenter à l’audience chaque jour, sous peine d’être recherché par les autorités. Et qu’il pourrait être envoyé en prison s’il perturbait l’audience.

Biden ne dit pas un mot

Pendant ce temps-là à Washington, la Maison-Blanche marche sur des oeufs. “Je suis sûre que (le président) va être tenu au courant à un moment dans la journée, mais il se concentre pour l’instant sur les rencontres à son programme”, a déclaré la porte-parole de l’exécutif américain Karine Jean-Pierre.

Interrogé depuis le Bureau ovale aux côtés du Premier ministre tchèque Petr Fiala par un journaliste pour savoir s’il comptait regarder le procès de son adversaire politique, Joe Biden a secoué la tête en signe de dénégation.




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