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La chasse aux “taupes” entre Zemmour et Maréchal, LFI inspire Ciotti


Ce second quinquennat à nul autre pareil est loin d’être terminé, pourtant, 2027 et sa cohorte de candidats putatifs s’avancent déjà. Ce dernier remaniement avec Gabriel Attal à sa tête – et qui remet en selle Rachida Dati – en est un nouveau tournant. En coulisses, les uns apprennent à esquiver les croche-pattes, les autres se familiarisent avec l’art du complot, bref, tout le monde prépare l’après-Emmanuel Macron avec rigueur et détermination. Le service politique de L’Express propose de vous aider à suivre, grâce à un rendez-vous hebdomadaire sur notre site Internet, les progrès de ces ambitieux qui espèrent gravir, vite et sans se blesser, les marches du pouvoir.

Le Maire tacle Braun-Pivet

Depuis que les chiffres du déficit public (5,5 % du PIB) tourmentent le gouvernement, chaque membre de la majorité y va de sa proposition pour renflouer les caisses de l’Etat. “A dépenses exceptionnelles, recettes exceptionnelles”, a ainsi soutenu Yaël Braun-Pivet sur BFMTV lundi 25 mars. La présidente de l’Assemblée nationale n’est pas la seule à réclamer la création d’une fiscalité exceptionnelle, le MoDem est sur la même ligne. Mais pas Bruno Le Maire qui persiste à refuser toute hausse d’impôts, y compris temporaire. “Quand vous mettez en place un impôt exceptionnel, il devient permanent”, certifie le ministre de l’Economie et des Finances. Il en veut pour preuve la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus créée en 2011 par Nicolas Sarkozy et toujours en vigueur aujourd’hui.

Borne-Darmanin, ils ne se quittent plus !

Devine qui vient prendre l’apéro… Le 5 mars, la secrétaire d’Etat à la Citoyenneté, Sabrina Agresti-Roubache, a mis les petits plats dans les grands pour accueillir l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne : la garde républicaine est là, dans la cour de la place Beauvau. Avant que les deux femmes ne passent à table pour dîner, la porte s’ouvre : c’est Gérald Darmanin qui s’invite pour partager un verre avec son ancienne patronne.

Maréchal et Zemmour, la rupture puis le pardon ?

Tempête dans un verre d’eau, épisode 122. Après la publication d’un article du Point faisant état d’une rupture du dialogue entre Eric Zemmour et Marion Maréchal, on éteint l’incendie en Zemmourie. Mise au point effectuée par Sarah Knafo, dans un message transmis aux cadres du parti : “En participant à ces articles, personne ne gagnera rien. Personne ne va se dire ‘Eric est un c** et Marion est super’, ou ‘Marion est une c** et Eric est génial’. Non, 100 % des lecteurs vont se dire : ‘Reconquête est foutu’.” Etape 1 : traquer les taupes. Etape 2 : A défaut d’unir les droites, tenter de réunir, au moins, la base du parti : “J’ai un scoop pour vous : Eric et Marion vont discuter de tout cela calmement, trouver comment sortir par le haut de cette séquence. Tout le monde va se réconcilier et dépasser ses désaccords dès aujourd’hui, parce qu’on y est obligés. Vous, en tant que cadres de Reconquête, votre rôle à l’extérieur c’est de ne jamais alimenter ces ragots montés en épingle pour vendre du papier.” Le grand pardon à l’ordre du jour pour le week-end de Pâques ?

La plume de Glucksmann

Confiant à la veille des élections européennes, Raphaël Glucksmann muscle son jeu. Preuve que le candidat regarde loin, sans doute plus loin que le scrutin de juin. Outre ses amitiés socialistes ou celle avec l’écrivain et académicien François Sureau, il a trouvé sa “plume” pour ses discours : Milo Levy-Bruhl, nouveau visage de la pensée socialiste. Le jeune philosophe, chercheur à l’EHESS, qui délivrait déjà sa vision à quelques huiles du PS, se trouve aussi être un spécialiste de Léon Blum. Une légende socialiste que Glucksmann se plaît à citer ces derniers temps, rappelant qu’il fut celui qui n’a pas cédé aux sirènes du communisme en 1920. N’y voyez aucun rapport avec ces socialistes qui ont cédé à celles de Mélenchon.

Quand LFI inspire Ciotti

Crédités de 8 % d’intentions de votes, Les Républicains (LR) cherchent à exister dans la campagne des européennes, dominée par la Macronie et l’extrême droite. Eric Ciotti tente des coups politiques pour susciter l’intérêt médiatique autour de sa liste et desserrer cet étau mortifère. Il a enrôlé l’agricultrice Celine Imart ou le général Christophe Gomart pour épauler François-Xavier Bellamy. Le patron de LR observe même avec intérêt la communication offensive de La France insoumise (LFI). Pour encourager l’inscription sur les listes électorales, le parti a affiché le visage de personnalités médiatiques soupçonnées d’être hostiles à LFI, accompagné du slogan “Il vote, et vous ?”. Avec une belle polémique à la clé. “On aime ou on n’aime pas, mais on a parlé d’eux pendant longtemps”, a confié Eric Ciotti en substance à un élu. Cliver, ça fait exister !

Loi PLM : Woerth s’invite dans la partie

Alors que l’Elysée, via notamment des conversations entre le président et l’ancien sénateur sarkozyste Pierre Charon, et Renaissance, via le président de groupe Sylvain Maillard, réfléchissent déjà, et plutôt séparément, à la réforme de la loi Paris-Lyon-Marseille (avec à la clé une modification du mode de scrutin pour les municipales dans ces trois villes), une autre personnalité multiplie les consultations sur le sujet, dûment missionnée par Emmanuel Macron : Eric Woerth, l’ancien ministre venu de LR, qui travaille sur la décentralisation.




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