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Management : le malaise des cadres résumé en trois chiffres


Alors que le Premier ministre, Gabriel Attal, organise, mercredi 27 mars, un séminaire consacré au “travailler mieux”, les signaux d’alerte sur le malaise des cadres se multiplient. Procrastination, stress, démotivation, surcharge, télétravail… Retour sur les chiffres qui témoignent du mal-être grandissant de ces salariés sur lesquels pèsent de plus en plus de responsabilités au sein de l’entreprise.

1 cadre sur 4 estime que sa santé mentale s’est dégradée

Les chiffres qui illustrent le mal-être des cadres et cadres dirigeants s’accumulent avec les études, et celui-ci semble s’accentuer avec la proportion de responsabilité de chaque salarié. Selon une étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) publiée en septembre 2022, 1 cadre sur 4 estime que sa santé mentale s’est dégradée au cours des années précédentes. Pour les managers, c’est pire : 65 % ont la sensation d’une charge de travail insurmontable (contre 47 % pour les cadres non managers), 62 % ressentent un sentiment d’épuisement professionnel (contre 48 %) et 64 %, un stress intense (contre 48 %). Si bien que plus de 20 % des jeunes cadres ne veulent plus passer à des fonctions de management, de peur de ne voir leur état mental empirer. Et pour cause : parmi les répondants managers, 66 % trouvent cette fonction stressante et 43 % considèrent que cela représente trop de responsabilités.

89 % des dirigeants et managers procrastinent au travail

Procrastiner est-il une preuve de fainéantise ? Près de 9 cadres dirigeants et managers sur 10 admettent procrastiner sur les heures de travail. Ils seraient même 23 % à le faire “souvent” et 10 % à le faire “toujours”. S’il peut faire sourire, le phénomène puise sa source dans des problèmes plus sérieux : celui de la démotivation, notamment, avancé par plus de la moitié des managers de moins de 24 ans, contre un tiers des dirigeants de plus de 64 ans. Mais aussi celui de la surcharge de travail, à l’inverse moins bien vécue par les plus âgés : elle est invoquée par 51 % des 55-64 ans comme une des causes de leur procrastination, contre 34 % des 18-24 ans.

D’autres raisons sont évoquées : près de 58 % des dirigeants qui procrastinent dans le cadre professionnel se disent découragés face à la lourdeur des processus administratifs. D’autres encore évoquent la difficulté de prendre des décisions stratégiques, ou encore la peur de l’échec.

45 % des cadres démissionneraient sans télétravail

Ils sont nombreux à ne plus pouvoir tenir sans télétravail. Une étude de l’Apec, publiée début mars, nous apprend que 45 % des cadres démissionneraient si l’accès au télétravail était supprimé. Dans le monde professionnel de l’après-Covid, être heureux au travail passe donc désormais par le fait… de ne plus être tout le temps au travail. Désormais “bien installé dans l’organisation du travail des cadres”, le télétravail permet plus de flexibilité dans les horaires, ce qui peut être utile pour jongler avec la vie de famille et les tâches domestiques en même temps que de longues journées de travail, ou encore de déménager dans une région parfois moins chère, et d’économiser sur le prix d’un loyer parfois très pesant. Ils sont aujourd’hui 67 % à pratiquer le télétravail au moins un jour par semaine, dont un quart au moins deux jours par semaine.

L’enquête de l’Apec rapporte qu’aucun “retour en arrière n’est envisageable pour les cadres” et ajoute que 69 % seraient mécontents en cas de réduction du télétravail (82 % en cas de suppression).




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