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Assurance chômage, déficit public : les annonces de Gabriel Attal sur TF1


Gabriel Attal veut rouvrir le chantier de l’assurance chômage afin d’en durcir encore les règles, après deux réformes controversées en 2019 et 2023. Le Premier ministre a annoncé, ce mercredi 27 mars, lors du 20 heures de TF1, une nouvelle réforme sur ce sujet “avant l’été” pour qu’elle puisse entrer en vigueur “à l’automne”. “J’ai demandé à la ministre du Travail Catherine Vautrin de préparer de nouvelles négociations” pour “une vraie réforme, plus globale” avec les partenaires sociaux, alors que ces derniers doivent rendre dans les prochains jours des propositions sur le chômage des séniors.

Cette nouvelle réforme pourrait concerner la durée d’indemnisation, le temps de travail nécessaire pour bénéficier du chômage, ou encore le niveau d’indemnisation. Le Premier ministre a confirmé que cette dernière piste avait sa “préférence”, tout en confirmant vouloir agir sur le premier levier en affirmant vouloir réduire la durée d’indemnisation “de plusieurs mois”, sans que celle-ci ne passe pas en dessous de 12 mois.

“Passer sous les 3 % de déficit” public en 2027

Alors que le déficit public de la France a finalement atteint 5,5 % du PIB en 2023, le Premier ministre a également confirmé “l’objectif de passer sous les 3 % de déficit en 2027”, alors que l’agence de notation Moody’s a jugé ce mercredi “improbable” la réalisation des objectifs budgétaires de la France d’ici ces trois prochaines années. Pour rééquilibrer le budget, le Premier ministre a de nouveau rejeté la perspective d’augmenter les impôts “pour les Français qui travaillent, et qui ont travaillé toute leur vie”, ou pour les entreprises, “qui financent le travail des Français.”

Taxe sur les superprofits : pas “de dogme sur le sujet”

Le Premier ministre Gabriel Attal a affirmé, par ailleurs, ne “jamais (avoir) eu de dogme sur le sujet” des superprofits, rappelant que les énergéticiens et les laboratoires de biologie avait déjà été soumis à une taxe spécifique.

“Mais j’ai deux lignes rouges”, a ajouté le chef du gouvernement : “ne pas augmenter les impôts des classes moyennes des Français qui travaillent ou des Français qui ont travaillé toute leur vie et qui gagnent toujours un peu trop pour avoir des aides mais jamais assez pour pouvoir s’en sortir convenablement tout seuls”, ni ceux “pour ce qui permet de financer le travail des Français”.

Un séminaire gouvernemental sur le travail ce mercredi

Plus tôt ce mercredi, le Premier ministre avait animé un séminaire du gouvernement à Matignon aux allures de conseil des ministres consacré au travail, au moment où les dépenses sociales comme l’indemnisation des chômeurs sont dans le viseur de l’exécutif pour combler le déficit qui a dérapé l’an dernier. A l’issue de cette réunion, qui a duré près de deux heures trente, le Premier ministre a redit sur le réseau social X (ex-Twitter) l’engagement “total” de son gouvernement pour “la désmicardisation du pays” et le “retour à l’emploi”. Le gouvernement est en quête d’économies après le dérapage du déficit public à 5,5 % du PIB en 2023, selon l’Insee. Soit 15,8 milliards d’euros de plus que les prévisions du gouvernement, qui exclut d’augmenter les impôts.

Dix milliards d’euros de coupes ont déjà été actées mi-février sur le budget 2024, mais des économies supplémentaires seront à trouver dès cette année, a prévenu le ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Et “au moins 20 milliards” d’économies sont déjà prévus pour 2025.





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