Israël-Hamas : otages libérés, trêve… 4 questions sur l’accord qui doit entrer en vigueur ce vendredi


Après de longues et âpres négociations menées sous l’égide du Qatar, qui s’est imposé comme médiateur entre Israël et le Hamas, l’accord pour une trêve de quatre jours et la libération d’otages va finalement entrer en vigueur ce vendredi 14 novembre, à partir de 7h (6h, heure de Paris). L’Express répond à quatre questions sur cet accord.

Combien d’otages israéliens seront libérés ?

Durant cette trêve de quatre jours, ce sont au total 50 otages israéliens qui seront libérés par le Hamas. Ce vendredi, “un premier groupe de civils otages sera libéré aux alentours de 16h (15h, heure de Paris)”, a annoncé le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari. Cela correspond à 13 femmes et enfants, membres des mêmes familles.

Le Bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré disposer d’une “première liste de noms” d’otages et être en lien avec leurs familles. Selon l’ancien général israélien Gal Hirsch, chargé des relations avec les familles des otages, des messages ont été envoyés “à toutes les familles dont les proches figurent sur la liste, ainsi qu’à toutes les familles de personnes enlevées”.

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères avait déjà précisé que l’accord n’inclut pas la libération de militaires israéliens.

Quelles sont les modalités de leur libération ?

Comment remettre à Israël les otages détenus à Gaza ? C’est l’un des points saillants qui a fait repousser l’entrée en vigueur de l’accord au vendredi, alors qu’il était initialement prévu dès jeudi.

Les otages devraient être “remis via la Croix-Rouge pour les emmener en Egypte”, frontalière de la bande de Gaza, avant d’être confiés “à la partie israélienne”, a expliqué à l’AFP une source proche des négociations.

Ce responsable a également ajouté qu’il a été “proposé qu’ait d’abord lieu une visite médicale de cadres de la Croix-Rouge pour s’assurer de l’état de santé des otages” puis une visite de celle-ci aux autres otages civils “pour qu’ils s’assurent de leur état de santé”.

Selon Radio France, les familles des otages ne seront au courant de la libération de leurs proches qu’une fois ces derniers arrivés sur le sol israélien, et pas avant.

Qui sont les 150 prisonniers palestiniens relâchés en échange ?

La condition posée par le Hamas dans l’accord avec Israël était d’obtenir, en contrepartie de la libération de chaque otage israélien, le relâchement de “trois prisonniers palestiniens, femmes et enfants”, a indiqué la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam.

Israël va donc libérer 150 femmes et jeunes de moins de 19 ans durant la trêve. L’Etat hébreu a diffusé une première liste de 300 prisonniers susceptibles d’être relâchés par phase : 33 femmes, 123 adolescents de moins de 18 ans et 144 jeunes d’environ 18 ans.

Parmi ces détenus, toujours selon Israël, on retrouve 49 membres du Hamas, 28 du Djihad islamique, 60 du mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas et 17 du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, nationaliste marxiste).

“Nous avons posé comme condition que […] les prisonniers femmes et enfants palestiniens” détenus dans les prisons israéliennes soient libérés “par ordre d’ancienneté”, a déclaré Bassem Naïm, un des hauts cadres du Hamas. Ainsi, ceux qui sont en prison depuis le plus longtemps sortiront les premiers, selon lui.

Comment va s’organiser la trêve ?

En plus de la libération des otages, l’accord signé entre Israël et le Hamas prévoit aussi une “pause humanitaire” de “quatre jours, avec possibilité de prolongation”, avait annoncé le Qatar. Tout au long de la trêve, Israël doit assurer la liberté de circulation des personnes, a réclamé le Hamas.

Cette trêve comprend également “un arrêt complet des activités militaires”, a annoncé ce jeudi la branche armée du Hamas. L’accord prévoit enfin que l’aviation israélienne arrête de survoler le sud de la bande de Gaza pendant les quatre jours, et le nord pendant six heures chaque jour, et qu’un nombre croissant de convois humanitaires et de livraisons de carburant pénètrent dans le territoire assiégé.

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a espéré que l’arrêt temporaire des combats permette de “collecter des informations” sur les autres otages “pour envisager la possibilité de nouvelles libérations et prolonger ainsi la pause”.




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