Aliments ultra-transformés : il devient urgent de compléter le Nutri-Score, et de l’imposer


Les grands groupes de l’agroalimentaire et de la distribution ont-ils gagné la bataille ? L’Europe avait inscrit dans sa stratégie Farm to fork (de la ferme à la fourchette) en faveur d’une alimentation plus durable le projet de rendre obligatoire le Nutri-Score, ce logo apposé sur les emballages qui renseigne sur les qualités nutritionnelles des aliments. Toutes les conditions préalables ont été remplies : un rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments, une consultation publique et un avis scientifique du Joint Research Centre, le centre de recherche commun de l’Union européenne, tous favorables à cette mesure. Pourtant, aucune décision n’a été prise, et les observateurs craignent que le projet ne passe à la trappe.

Si c’est le cas, la France et les six autres pays qui ont adopté le petit logo à cinq couleurs et cinq lettres pourraient continuer de le recommander, mais n’auraient toujours pas la latitude de le rendre obligatoire. Certes, le Nutri-Score est perfectible. Son algorithme a d’ailleurs été modifié, et la nouvelle version entrera en vigueur en 2024. Ainsi, diverses aberrations seront corrigées. Exemple caricatural mais fréquemment cité, ces céréales chocolatées pour le petit-déjeuner aujourd’hui classées A, comme le muesli, alors qu’elles sont bien plus sucrées, devraient être rétrogradées en C ou D. Il faudrait pourtant aller beaucoup plus loin, car le logo ne tient pas compte du degré de transformation des aliments. Ainsi un produit “A” car pauvre en gras, sucre et sel, peut-il être ultra-transformé et bourré d’additifs.

Au vu des études épidémiologiques concordantes sur les effets délétères pour la santé de cette catégorie d’aliments, les nutritionnistes à l’origine du Nutri-Score plaident aujourd’hui pour que le logo soit complété par un cadre noir signalant ces produits ultra-transformés. Le message, testé auprès de consommateurs, semble bien compris. Ce serait un minimum, pour favoriser un bon niveau d’information sur la qualité réelle des aliments dont nous nous nourrissons. Il faudra pour cela qu’une étape importante soit franchie : la mise en place, par des autorités réglementaires, d’une définition officielle de l’ultratransformation. Au vu du lobbying mené par l’industrie agroalimentaire ces dernières années contre le Nutri-Score, ces évolutions risquent de mettre du temps à s’imposer. On ne peut que le regretter, car c’est notre santé qui est en jeu.




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